Illustration thèse confinancée
Thèse de Léon Faure (2020 - 2023)

Le métabolisme bactérien comme outil de traitement de l’information

Thèse de Léon Faure (MICALIS, soutenue en 2023). Peut-on concevoir des dispositifs de décision sophistiqués, comme des réseaux neuronaux artificiels dans des micro-organismes ? Inversement, peut-on utiliser des motifs de réseaux cellulaires comme architectures d’apprentissage automatique pour résoudre des problèmes similaires à ceux traités par les réseaux artificiels ? Cette thèse se penche sur les phénomènes biologiques abordés par les Réseaux Métaboliques Artificiels et passe en revue les méthodes d’utilisation les plus récentes des modèles métaboliques à l’échelle du génome.

  • Thèse cofinancée
  • Date de démarrage : Septembre 2020
  • Unité d'accueilUMR MICALIS
  • Centre INRAE : Jouy en Josas
  • Université : Paris Saclay
  • École doctorale : SDSV
  • Discipline / Spécialité : Biologie
  • Directeur de thèse : Jean-Loup Faulon (INRAE, MICALIS), Wolfram Liebermeister (INRAE, MaIAGE)
  • Financement : Métaprogramme DIGIT-BIO / INRAe
  • Axe du métaprogrammeAxe 2 (Prédiction des phénotypes)

Résumé

Au cours des deux dernières décennies, la communauté de la biologie des systèmes a consacré des efforts considérables à la construction de modèles métaboliques à l’échelle du génome (GEM), qui offrent des représentations détaillées de l’ensemble du métabolisme d’un organisme. Les GEM présentent le métabolisme comme un réseau, reliant les réactions métaboliques et les métabolites. Malgré la richesse des informations qu’ils contiennent, les GEM présentent des limites notables. Ils tentent d’englober tous les phénotypes métaboliques potentiels, ce qui conduit à un vaste espace de solutions qu’il peut être difficile d’explorer efficacement.

L’approche prédominante pour l’exploitation des GEM, l’analyse de l’équilibre des flux (FBA), repose sur des simplifications et n’a pas la capacité de se généraliser à diverses conditions. En revanche, les techniques d’apprentissage automatique ont gagné en intérêt pour la modélisation métabolique, notamment en exploitant les données -omiques à grande échelle pour prédire les comportements biologiques dans divers environnements. Bien que de nombreuses approches combinent les GEM et l’apprentissage automatique, elles séparent toujours les parties modélisation métabolique et apprentissage automatique, ce qui limite leur adaptabilité et leur réutilisation.

Dans le cadre de cette thèse de doctorat, Léon Faure introduit une approche innovante qui s’attaque à cette limitation : un modèle hybride neuronal-mécaniste pour les GEM, appelé Réseau Métabolique Artificiel (AMN). Cela implique le développement de méthodes de substitution au FBA compatibles avec la rétropropagation du gradient et la création d’une fonction de perte mécaniste pour aligner les prédictions AMN avec les contraintes des GEMs. Cette thèse se penche sur les phénomènes biologiques abordés par les AMN et passe en revue les méthodes d’utilisation des GEM les plus récentes. Elle démontre ensuite que les AMN sont plus performants que le FBA pour prédire les taux de croissance d’E. coli dans divers milieux et conditions génétiques, sans qu’il soit nécessaire d’obtenir des données expérimentales supplémentaires. 


Les capacités et les limites des AMN sont ensuite examinées en détail. Enfin, Léon Faure les résultats et propose des pistes pour poursuivre le développement de modèles hybrides pour les GEM, qui peuvent aider à construire des modèles de cellules entières performants et informatifs - un objectif ambitieux dans le domaine de la biologie des systèmes.
 

Mots clés : Modélisation métabolique, Apprentissage automatique, Modèles hybrides

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